Il y a une dizaine d’années, lorsque les premiers travaux de restauration de la chapelle haute du Château de Germolles ont permis la reconstruction de sa voûte, beaucoup se sont étonnés de constater que celle-ci était en bois… Pourtant, comme le prouvent quelques détails révélés par l’observation des élévations conservées, c’est bien en cette matière que devait être la voûte originelle, à l‘instar de nombreux cas similaires que l’on peut encore contempler de nos jours aux quatre coins de l’hexagone. Le site de Germolles conserve d’ailleurs dans ses galetas de tels vestiges datant du XIVe siècle.

Les exemples ne manquent pas, de Beaune à Vincennes, de Tonnerre à Poitiers et à Rouen, de constructions profanes et surtout d’innombrables édifices religieux couverts de charpentes lambrissées, parfois enrichies de décors peints. D’ailleurs l’iconographie et surtout les miniatures de la fin du Moyen Âge reproduisent volontiers de telles structures.

Ce type de voûtement était manifestement très apprécié, en particulier entre les XIIIe et XVIe siècles, pour des raisons aussi bien techniques qu’esthétiques, voire symboliques. Rien d’étonnant donc à ce qu’au XIXe siècle, les créations néogothiques s’en soient largement inspirées en reprenant ce modèle.

Pourtant ce type de couverture semble bien oublié aujourd’hui : retour sur une forme architecturale médiévale courante et méconnue.

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